Galerie virtuelle de Christian Raimbault
Photo présentation

Christian Raimbault-Martin, plus connu sous le nom de Christian Raimbault, est né en 1942 à Sablé-sur-Sarthe. Dès l'âge de 12 ans il est l'élève du sculpteur Raymond Dubois à l'ombre de l'abbaye de Solesmes. Plus tard, G.Legrand, peintre de portrait, lui montre les rudiments du métier, broyage des couleurs, cuisson des huiles, fabrication des toiles et des enduits, etc. L'ambiance et les odeurs d'un atelier lui deviennent familières.

Le jour de ses 16 ans son père, qui admirait Gauguin, lui achète une boîte de peinture à l'huile. La vocation allait naître avec sa première toile... un lavoir au bord d'un petit ruisseau !

A sa majorité il monte à Paris retrouver ses origines familiales sur la butte Montmartre. Pendant de nombreuses années il suit assidûment les cours d'académie des beaux Arts de la place des Vosges.

Tous ses dimanches sont consacrés au Louvre et il passera des heures à l'Orangerie, fasciné par les Nymphéas de Claude Monet. Les impressionnistes, alors exposés en face au Jeu de Paume, vont fortement influencer son travail. Raimbault restera un figuratif imprégné de la vision libre de peintres comme Boudin, Pissarro et Monet, ses préférés.

Christian Raimbault aime planter son chevalet sur les trottoirs de Paris, dans les années 60 cela ne posait pas trop de problèmes. Les rues de Montmartre, bien évidemment, les bords de la Seine et la zone des anciennes halles, sont "croquées" à plaisir.

Membre du groupe des "Peintres de Chatou" il participe à 24 ans à sa première exposition, et sera remarqué par sa maîtrise et sa liberté de trait dans ses nombreux dessins à la plume et ses lavis romantiques. Ses nus charmeurs savent se libérer de l'emprise académique. Ses toiles impressionnistes plaisent dans les galeries et les ventes l'encouragent dans cette voie. Le musée Fournaise, dans l'ile de Chatou, consacré à l'impressionnisme, lui achète des œuvres. Il fréquente un temps les cours d'Alfred Chagniot. Michel Ciry l'encourage a se perfectionner dans la technique de la peinture a l'huile.

En 1972 Raimbault s'installe en Normandie à St Philbert-des-Champs. Les ciels lumineux et changeants de cette région, si chère aux impressionnistes, l'attirent particulièrement. Tous les villages des environs sont l'objet de son travail incessant, aquarelles, lavis, plumes et surtout huiles sa technique de référence. Ses chevaux sont un source d'inspiration pour ce cavalier et les bateaux de la côte normande restent un de ses thèmes favoris dans ses yeux d'ancien marin.

Son activité d'horloger-antiquaire lui prend beaucoup de temps et d'énergie mais lui assure de nombreux visiteurs et clients. Aussi il cesse de participer aux salons et en 1980 il crée sa propre galerie dans son magasin d'exposition de métiers d'arts.

​Au jour de sa retraite, Raimbault se retire dans un autre village ... hélas immédiatement hostile à sa nouvelle galerie ! Quelques années plus tard l'agressivité des habitants l'oblige a revendre sa maison. Alors, en 2013, il installe son atelier à Lisieux. Cette ville, hélas détruite en 1944, recèle encore plein de sujets pour les peintres, ses petites rivières sont étonnantes à peindre.

Si les paysages exotiques de ses voyages étaient ses sujets de prédilection, il se montre toujours plus amoureux des paysages normands. La Côte de Nacre avec ses rivages d'évasion, surtout Ouistreham où le peintre passa toutes ses vacances d'enfant, est aujourd'hui son lieu de recherche préféré. Christian Raimbault peint la plupart du temps en extérieur, sur le motif sa sincérité de l'émotion est la plus forte. Il aime avant tout se confronter à la nature, se battre avec les éléments fugitifs des nuages et de la mer, absorber la lumière vibrante. Et même s'il reprend parfois son travail en atelier, le plus souvent en subtils glacis et frottis, c'est pour harmoniser les tons en conservant la spontanéité de la touche.

Raimbault est un peintre rapide dans l'exécution, le couteau ou la brosse, peu importe, c'est le sujet qui dirige tout. Ses mélanges sont instinctifs tout en étant extrêmement raisonnés. Pour conserver une pureté de ton il sait juxtaposer ses couleurs ou les fondre avec des gris chauds. Sa palette (d'une propreté étonnante) est composée de pigments soigneusement étudiés. Sa touche est vigoureuse, les détails sont inutiles ou simplement indiqués, c'est la couleur qui fait le dessin. Ses compositions toujours rigoureuses charpentent tout son travail, la technique est là et bien là. Aujourd'hui encore il continue à peindre exclusivement à l'huile dont il maîtrise parfaitement les multiples ressources traditionnelles. C'est un peintre de métier, d'un beau métier, d'un bon métier !

Ne lui demandez pas d’exhiber des médailles de prix où bien une liste interminables d’expositions, cela le ferait plutôt sourire. Aujourd’hui la vanité des honneurs ne fait pas partie de ses priorités, il peint, c’est tout.

P.M.R.